Ruches en vannerie : l’expérience d’André en Bretagne
Après que nous avons remis au goût du jour et encouragé le renouveau des ruches en vannerie (LLC n° 7), vous avez été nombreux à nous interroger sur la manière de mettre des abeilles dedans. Après 3 années de collectages d’informations sur ce sujet, nous pouvons vous apporter les premiers témoignages et retours d’expérience… André Maillard est paysan en Bretagne. Les grosses pertes subies par les abeilles ont interpellé André. Il a eu l’idée de remettre en circulation ses fameuses binées, parce que, intuitivement, il pense qu’elles seront « plus à l’aise et plus proches de leur nature sauvage… ». Son sourire en dit long sur sa satisfaction d’avoir renoué avec les ruches déjà utilisées par son père et son grand-père.
Vous trouverez l’article comment mettre les abeilles dans ces ruches dans LLC 18, disponible dans la boutique.
André Maillard organise en coopération avec l’association Terran, terre de partage, des stages de fabrication de ruches en vannerie.
Il défends : « L’abeille noire possède de nombreux atouts. Elle est ainsi capable de s’adapter aux météos capricieuses et possède une résistance hivernale et une rusticité exceptionnelles. « Nous devons arrêter de la considérer comme une vache à lait ! Laissons-lui ses propres cires, son pollen, sa gelée royale. Pour cela, il faut absolument favoriser ses défenses immunitaires, en réhabilitant son milieu traditionnel. « Un habitat plus naturel fait de bourdaine, osier, paille, bouse séchée, argile du pays est l’idéal. «
Les ruches de biodiversité fabriquées le week-end en général d’avril par les stagiaires ont intégré ces éléments. « Dans ma famille, depuis trois générations, nous travaillons avec ces ruches traditionnelles. Je les appelle les ruches de mon père », conclut André Maillard, qui espère bien, que avec cette apiculture plus naturelle, que les abeilles noires voleront bientôt à nouveau de leurs propres ailes, confie André début 2019 à Ouest-France.
contact mail : Martine et André Maillard :