Chapeau l’artiste

Le regard clair et lumineux est tout emprunt de nostalgie. Marcel a fait ses premiers paniers à 12 ans, en gardant les vaches, c’était dans l’Indre…

rucheIl faisait des paillounes, des panières à pain ! C’est là aussi qu’il a appris à faire des petites vanneries en jonc, pour jouer et toutes les petites bricoles utiles à la ferme familiale. À 85 ans passés, il a toujours en mémoire cet encouragement d’un ancien : « Tu sais à quoi on reconnaît un vrai vannier ? » La réponse n’avait pas tardé, « Tu le fais entrer dans une haie juste avec son couteau et il doit en ressortir avec un panier ! ». À côté de l’école académique, l’école buissonnière a aussi ses adeptes. La leçon ne pouvait que plaire au jeune vannier, lui qui a appris sur le tas. Il a complété sa formation autodidacte auprès de ses patrons, auxquels il doit tout, en allant d’atelier en atelier. Il est devenu à son tour un maître, ses œuvres sont exemplaires de perfection. Rien qu’à titre d’exemple, et puisque notre dossier est consacré aux ruches, Marcel nous présente sa reconstitution de ruche gallo-romaine (en photo à gauche), on ne peut qu’être admiratif de ce bel ouvrage…

 

Marcel tresse encore chaque jour le rotin ou l’osier, il anime aussi des cours pour vanniers amateurs. À l’écouter, on apprend beaucoup sur ce métier dont on aimerait tant connaître tous les secrets.