Cueille-essaim
Patricia Brangeon et Alain Camizuli
Alain se définit comme « apiculteur amateur urbain ». Il possède une vingtaine de ruches en région parisienne. Pour récupérer les abeilles en villégiature sur son territoire, il utilise un vieux cueille-essaim usé en paille, aux multiples qualités. Après avoir désespérément tenté d’en acheter un nouveau, n’ayant pas trouvé la perle rare, il a décidé, comme beaucoup de ses pairs l’ont fait avant lui, d’apprendre à fabriquer par lui-même ce précieux objet… Sous l’œil attentif de Patricia, son professeur, il fait ses premiers pas en vannerie spiralée cousue et nous montre sa toute première réalisation, ses caractéristiques et ses atouts.
Préparer une fourche
Une solide fourche de noisetier (Ø 2,5 cm minimum), de la paille de seigle, un couteau, poinçon (ou alène), une bague (ou anneau) de 25 mm de diamètre (facultative), des ronces et de la patience…
La tige principale de la fourche de noisetier est taillée à 35/40 cm de long, la branche qui joue le rôle du crochet à 15/20 cm. Deux trous de 12 mm de diamètre sont percés à la base de la tige principale ; ils recevront le croisillon. Une encoche circulaire, munie d’un trou central (Ø 12 mm) recevra, elle, le départ de la vannerie et lui assurera un parfait maintien sur son axe.
La hauteur du modèle (partie vannerie spiralée) est de 41 cm de haut, son diamètre à la base de 45 cm.
Départ
Prenez un faisceau de 15 à 20 brins de paille, glissez-les dans la bague. Mettez le faisceau de paille dans le trou de la tige de noisetier prévu à cet effet. Coincez dans ce même trou le bout de l’éclisse de ronce, entourez avec elle le toron de paille sur 6/7 cm et serrez l’ensemble dans l’encoche circulaire de départ…
Maintenez fermement et, avec le poinçon, préparez le passage de la couture de ronce, sous le lien sous- jacent.
Spirale
Cousez en spirale continue, réalisez un rond relativement plat d’une dizaine de centimètres de diamètre envrion…
Dôme 
En changeant l’orientation de votre point de couture, arrondissez les côtés de manière à former un dôme. Au lieu de coudre avec le poinçon perpendiculairement au plan de votre vannerie, vous implantez le poinçon progressivement en dessous de ce plan.
Croisillon
Vous vous souvenez avoir, préalablement au tressage, percé à la base de la branche « crochet », deux trous de 12 mm de diamètre… Dès que votre tressage arrive à hauteur de ces trous, glissez-y votre croisillon composé de deux tiges de noisetier (ou autre !) de 12 mm de diamètre et grossièrement affinées. C’est sur ce croisillon que viendra s’accrocher l’essaim et bâtir les premiers rayons de cire.
Et 15 tours plus tard… 
Ensuite le principe reste le même que celui de toute vannerie spiralée cousue… Pour tous les détails de fabrication, reportez-vous au pas à pas précédent (remplacement du lien, régularité du boudin de paille grâce à la bague, etc.).
La fin du tressage s’effectue en réduisant petit à petit le boudin de paille.
La finition se fait en brûlant avec une torche de papier improvisée les « pluches » de paille sur l’intérieur et l’extérieur de la vannerie.
Extrait du LLC 7 dossier : « Des paniers au service des abeilles »
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