Fabriquer son fendoir
C’est l’un des outils les plus spécifiques du vannier qui sert à refendre les rejets fins de cornouiller, troène, viorne ou osier. En général chaque vannier a le sien et, si ce n’est pas le cas, rien n’est plus facile que de le réaliser… Le plus difficile étant, selon votre lieu de résidence, de trouver une pièce de bois assez dur, qui résistera à l’usage répété de cet outil « magique », s’il a été bien réalisé… Voici nos conseils de réalisation !
En bois vert
Le meilleur bois est le buis. Sec, il deviendra dur comme du fer.
À défaut, les bois de prunellier (notre exemple), de hêtre, de houx (se fend facilement) conviennent également. Si le bois présente un cœur creux (présence de moelle), comme le sureau par exemple, on doit impérativement tailler les fendoirs dans des quartiers de bois.
1 – Du bois dur
Coupez une section bien droite sur une tige de 5 cm de diamètre environ.
2 & 3 – Étoile à 3 branches
Tracez sur la tranche une étoile à 3 branches pour la diviser en 3 parties égales. Pour un fendoir à 4 gorges, divisez en 4 parties égales. Reportez sur les côtés les traits de découpe.
4 & 5 – Gorge profonde
Avec une petite scie (ou un cou- teau ou au ciseau à bois), creusez les gorges du fendoir. Dégagez-les une à une (ici avec un couteau). Par précaution, laissez apparents les traits de coupe.
6 & 7 Bien en main
6 – Découpez à la bonne longueur. Les plus maniables sont courts et compacts, ils tiennent bien en main, leur contact est agréable.
7 – Arrondissez la partie opposée aux gorges et finalisez le fendoir en le polissant grossièrement (grattoir, papier de verre).
8 – Testez-le !
Essayez-le ! Pour être vraiment agréable, un bon fendoir possède des gorges bien dégagées, dont le sillon forme un angle petit avec l’axe central de l’outil. Ce sillon doit être très progressif. Laissez sécher quelques jours ou semaines avant utilisation. Entretien : vous pouvez être amené à rafraîchir les arrêtes du fendoir, en cas d’usure trop rapide.
Extrait du « LLC n° 6 » de décembre 2013, page 45